24èm Dimanche
Dimanche 16 septembre 2012
Plongé dans l’aventure de la foi
Pierre et Jésus : deux figures contrastées. L’un interroge ; l’autre cherche à répondre. L’un consent ; l’autre se révolte quand il entrevoit le chemin de la Passion. Deux figures contrastées mais un dialogue de confiance : l’amitié permet l’expression de la foi aussi bien que les « vifs reproches » de l’incompréhension. Pierre se livre sans faux-semblants à cette relation. Tout, même sa rébellion, met en lumière son attachement au Christ. Sa spontanéité est la brèche par laquelle Jésus peut passer pour l’aider à convertir ses représentations du -Messie et d’en assumer les conséquences. Il reçoit la parole de foi comme un don à accueillir du Père (Mt 16, 13-28). Mais c’est aussi une parole de reconnaissance : elle survient dans ce compagnonnage que Pierre vit avec le Christ, chaque jour, sur les routes de Galilée. L’expression de la foi trouve un espace disponible dans son cœur et dans sa vie. Le dialogue qui suit lui permet de comprendre ce qu’il vient de laisser jaillir spontanément. Le Messie qu’il a confessé est le Serviteur souffrant annoncé par Isaïe, celui qui proclame : « Je ne me suis pas dérobé » (Is 50, 5). Pierre marche sur ses traces. Il doit faire un travail de l’intelligence qui lui permet d’adhérer au Christ après l’avoir nommé. « Crois et tu comprendras », dit saint Augustin. Tu comprendras le sens de la profession de foi avec ton intelligence, mais aussi avec ton corps, entraîné à suivre le Christ sur des chemins imprévus. Le cœur de Pierre, sa tête et son corps – son être tout entier – plongent dans l’aventure de la foi : un chemin qui tisse ensemble l’amitié et le dialogue, l’intelligence et le questionnement, l’expérience et l’engagement.
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