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Mines :

phosphatesSix cantons de VO seront demain vendredi dans la rue pour exiger les indemnisations  des localités où sont exploités  les phosphates. Selon l’ASITO (Association des sinistrés des phosphates du Togo) qui regroupe six cantons du VO, «nous allons faire le plus grand service possible pour recouvrer nos droits et lutter contre l’exploitation inhumaine du phosphate dans le VO », sur Radio Kanal FM. 

Le phosphate est exploité depuis plus de 50 ans mais c’est la première fois que les populations de VO s’organisent véritablement pour protester contre les conditions de son exploitation. L’ASITO demande « l’indemnisation de délocalisation et l’embauche des jeunes ressortissants de VO ».

Deux délocalisations sont actuellement en cours et ni la direction de la Société nationale des phosphates du Togo (SNPT) ni le ministre des mines n’ont encore entrepris des démarches à l’égard des représentants de localités, malgré le « cadre de discussions » mis en place par le chef de l’Etat, à la veille d’une marche il y a quelques semaines.
 
Bénédiction divine pour le VO, le phosphate fait pourtant leur malheur et leur misère. Il entraîne des délocalisations incessantes des populations, la pollution des terres et des eaux. Et généralement, les populations du Sud-est Maritime vivent dans la paupérisation.
 
L’OTP, l’ancêtre de la SNPT, a été gérée de manière chaotique. Pendant 15 ans, cette société ne tenait pas de comptabilité. Et au lieu de faire un audit, l’Etat a préféré supprimer l’OTP pour le substituer par une autre société : la SNPT, qui bat de l’aile depuis deux ans.
 
 Une première tentative de marche avait été avortée sur intervention du chef de l'Etat.

Mo5-Togo

Publié le 16/06/2011